OPÉRATION DE POLICE
LE 4 JUIN 1944
A PERROS-GUIREC
épilogue


Deux familles sont profondément touchées
Cette rafle va briser la vie de beaucoup de familles, deux d'entre elles sont particulièrement éprouvées :
La famille LE MERRER, de Perros-Guirec
- le père Yves assassiné.
- la fille Odette morte en déportation.
- le fils Rémi mort en déportation.
- le genre Jean LE LANNOU déporté.
- l'ami d'Odette Jean RIOU assassiné.
- la maison de la famille LE MERRER pillée et incendiée.
- la mère Mathilde LE MERRER, Raymonde LE LANNOU et son bébé jetés à la rue et dépourvus de tout.
La famille PRIGENT, de Trégastel
- le père Yves mort en déportation.
- le fils Jean déporté.
- la maison familiale incendiée.
- le reste de la famille jeté à la rue.
- la famille PRIGENT est à nouveau affecté le 23 juillet 1944, un autre fils François dit "Fanfan" est abattu, puis pendu par les pieds à un arbre, par les allemands à Guéradur en Pleumeur-Bodou.

Les deux miliciens autonomistes
Les deux miliciens Hervé BOTROS originaire de Lanmeur et André GEFFROY originaire de Lannion sont sous les ordres de la Gestapo de Rennes. Au "Cheval Blanc", les Allemands n'ont pas participé aux sévices, par contre les russes blancs ont aidé les autonomistes bretons.
Des autonomistes bretons ont donc livré des Français aux nazis. Leur haine de la France est leur seule raison d'être. Ils ont été les acteurs et les complices de crimes contre des Français. Les bretons n'oublierons jamais et ne pardonnerons jamais ces trahisons.
Plusieurs de ces autonomistes bretons partiront de Rennes lors de la débâcle allemande le 5 août 1944 dans le même convoi que leurs maîtres en direction de l'Allemagne : leur chef Célestin LAISNE, son adjoint Ange PERESSE, Ropartz HEMON...
Grâce aux armes parachutées à partir du 3 mars 1944, les résistants intensifient leurs actions contre l'ennemi, celui-ci va tenter de desserrer l'étau qui se resserre autour de lui en pratiquant la terreur. La rafle de Perros-Guirec n'est malheureusement pas la seule dans la région, des villes et des villages ont été ou vous être l'objet de rafles meurtrières qui parfois désorganisent pour un temps la Résistance : Callac, Loc-Envel, Lannion, Ploubezre, Plouaret, Le Dresnay en Loguivy-Plougras, La Chapelle-Neuve, Saint-Nicolas-du-Pélem, Guingamp, Maël-Pestivien, Saint-Servais ... toutes meurtrières et beaucoup d'entre elles grâce à la participation très active d'autonomistes bretons et/ou de gendarmes Français.
La sauvagerie des autonomistes lors de la rafle du 4 juin 1944 à Perros-Guirec n'est pas un cas isolé, ils agiront de cette façon partout où ils passeront.

Deux certitudes
-1- René G... a introduit l'autonomiste Hervé BOTROS à Perros-Guirec.
-2- la rafle du 4 juin 1944 est le résultat d'une infiltration.

Deux questions restent sans réponse
- René G... a été trompé par l'autonomiste Hervé BOTROS ?
- René G... était au courant des agissements de l'autonomiste Hervé BOTROS ?


Les responsables de la rafle du 4 juin 1944
Les militaires allemands et russes font partie de la 266ème Division d'Infanterie de la wehrmacht de l'état major du Gollot en Plounévez-Moëdec du général SPRANG, en particulier du 629ème bataillon sous les ordres du Hauptmann équivalent du grade de capitaine, nommé HEURTEL, composé de russes et d'Allemands.
Participent également aux arrestations, exécutions sommaires, tortures et incendies :
- Le lieutenant commandant la prévôté de la 266ème Division d'Infanterie de Plouaret et son équipe de tueurs, le capitaine MEITTEI.
- Des éléments du SD de Rennes avec les miliciens de la Bezen PERROT et du kommando de Landerneau, dont font partie Hervé BOTROS et André GEFFROY.
- Des kommandos du SD (Service de Sécurité des SS) de Trébeurden et du SD de Landerneau.
- Des Feldgendarmes du secteur et des indicateurs collaborateurs "Français".

Que sont devenus ces assassins ?
- Hervé BORTROS, arrêté, jugé, condamné à mort et fusillé à Quimper. Il avait commis par ailleurs de nombreux crimes du côté de Plougasnou (Finistère) en particulier il avait martyrisé et assassiné Yvonne et Yves JEGADEN, Isodore MASSON et Charles BESCOND...
- André GEFFROY, arrêté, jugé, condamné à mort, gracié par le général DE GAULLE et libéré. Il tenta de revenir à Lannion, mais la vigilance des anciens résistants de l'ANACR l'en empêchât. Il finira ses jours à Landéda dans le Finistère.