18 mai 1944
Deux FTPF assassinés par les Allemands.
Condamnés à mort le 18 mai 1944 par jugement du tribunal militaire de la 266e Division d'Infanterie pour activités de FTPF. Par décision unanime de ce tribunal le jugement a été reconnu exécutoire. Fusillés à 18 heures.
Paul BERNARD, né le 28 avril 1925 à Kermoroc'h, demeurant à Runelec en Squiffiec, célibataire, marin démobilisé après le sabordage de la flotte à Toulon au mois de novembre 1942. Patriote ayant fait plusieurs coups de mains. Arrêté dans la nuit du 9 au 10 mai 1944 pour avoir hébergé un réfractaire et pour détention d'armes. Emprisonné à la maison d'arrêt de Guingamp où il est affreusement torturé. Dénoncé par Jean-Marcel COTTIN, demeurant rue Côte-à-Moussu à Saint-Brieuc, le traître a été exécuté le 24 mai 1944 par les camarades de Paul BERNARD après jugement obtenu par plusieurs chefs de maquis environnants.
Monument du secteur Nord II, bourg de Squiffiec
Charles QUEILLE, né le 26 janvier 1923 à Guingamp, "Charlot", demeurant 47 rue Notre Dame à Guingamp, ses parents tenaient un commerce de chaussures, en dernier lieu il demeurait chez Monsieur LE GOFF boulanger à Plounez. Arrêté le 27 avril 1944, il était venu intercepter des armes à Crec'h-Chupot en Trédarzec, de retour, il est arrêté à un barrage allemand au pont de Lézardrieux. Emprisonné à la maison d'arrêt de Guingamp où il est affreusement torturé.
Plaque du Stade Charles De Blois, rue du Maréchal Joffre en Guingamp
Avant d'être exécutés Charles QUEILLE et Paul BERNARD avaient écrit une lettre émouvante à leurs familles :
Lettre d'adieu de Paul BERNARD
Lettre d'adieu de Charles QUEILLE

4 juin 1944
Le responsable FTPF de la compagnie Gabriel Péri de Perros-Guirec arrêté lors de la rafle du 4 juin 1944 à son domicile de Perros-Guirec, assassiné sous les coups dans la soirée à la kommandantur de Lannion.
Yves Marie LE MERRER, né le 2 juillet 1899 à CamIez, il avait été torturé d'horrible façon par Hervé BOTROS autonomiste breton de la Bezen Perrot à son domicile, l'hôtel-restaurant du Cheval-Blanc en Perros-Guirec.
Stèle du square de la rafle du 4 juin 1944 en Perros-Guirec

9 juin 1944
Trois résistants FTPF tués lors du combat du Guillors en Louannec, leurs corps furent retrouvés sur la commune de Brélévenez le 24 août 1944 :
Gabriel ANDRIEUX, né le 18 janvier 1907 à Maroué, gendarme à la brigade de Perros-Guirec, demeurant à Perros-Guirec, marié, un enfant.
Plaque et stèle de la Brigade de Gendarmerie de Perros-Guirec
Yves Désiré CAMPION, né le 17 juin 1923 à Saint-Quay-Perros, clerc de notaire, célibataire, demeurant à Louannec.
Henri Charles Marie CHAUVEL, né le 30 mai 1922 à Runan, ajusteur, célibataire, demeurant au Rocher à Cesson près de Saint-Brieuc.
Monument du Guillors en Louannec

13 juin 1944
Yves PERSON, né le 2 octobre 1919 à Lannion, demeurant à Tonquédec, soldat FFI, arrêté par les Allemands alors qu'il allait prévenir un camarade dénoncé aux Allemands, emprisonné à Lannion, il y est mort martyrisé par ses bourreaux, le 13 juin 1944. Le responsable de ses tortures est le lieutenant de la Felgendarmerie BLAUMMANN.
Texte du décès transmis par la Feldgendarmerie à la mairie de Tonquédec : "Feldkommandantur 765 Feldgendarme TRUPP 799, Lannion, le 15 juin 1944, la Feldgendarmerie vous informe que le terroriste Yves PERSON né le 2 octobre 1919, demeurant à Tonquédec qui avait été arrêté pour avoir commis plusieurs actes de terrorisme, est mort le 13 juin 1944 et inhumé dans un lieu inconnu. Vous êtes priés d'informer la famille de cette mort".

16 juin 1944
Douze maquisards FTPF, arrêtés au cours du combat de Goas-Hamon en Senven-Léhart le 12 juin 1944, où sept de leurs camarades furent assassinés sur place par les Allemands. Emprisonnés au 52 avenue de la Marne à Guingamp où ils subiront pendant plusieurs jours d'affreuses tortures. Leurs corps furent retrouvés le 17 septembre 1944 :
Briac Augustin Marie BLANCHARD, né le 16 mars 1922 à Bourbriac, cordonnier à Bourbriac.
Albert FOUILHON, né le 11 février 1922 à Neauphle-le-Château dans le département de la Seine et Oise, marié, ouvrier boulanger, demeurant à Kergrist-Moëlou.
Paul Alain HERVIOU, né le 30 juin 1923 à Pommerit-le-Vicomte, célibataire, cultivateur, demeurant Rhun-Groas en Pommerit-le-Vicomte.
Joseph Marie LE BIHAN, né le 9 octobre 1926 à Minihy-Tréguier, boulanger, demeurant à Minihy-Tréguier.
Jean Baptiste LE TALLEC, né le 11 octobre 1924 à Belle-Isle-en-Terre, plombier, fils d'Ange LE TALLEC maire de Belle-Isle-en-Terre à la Libération. Blessé par une balle à l'épaule au cours d'un accrochage avec une patrouille allemande le 6 avril 1944 à Saint-Paul en Louargat.
Monument cantonal de Saint-Paul en Louargat
Plaque des élèves, ancien Lycée Curie, 4 rue Curie en Saint-Brieuc
Jean-Marie Guillaume LOSSOUARN, né le 22 décembre 1918 à Pont-Melvez, ouvrier boulanger, demeurant à Pordic, inhumé à Pont-Melvez.
Jean PERON, né le 16 décembre 1921 à Moustéru, célibataire, demeurant à Le Merzer.
Albert PINSON, né le 29 mars 1924 à Peumerit-Quintin, demeurant Peumerit-Quintin.
Paul François Pierre RIOU, né le 24 janvier 1922 à Plouagat, demeurant à Plouagat, fils d'un notaire.
Christian Eugène Simon SAVARY, né le 20 septembre 1924 à Wiesbaden en Rhénanie (Allemagne), alias "D'Artagnan", demeurant 3 quai Richemond à Rennes, puis villa Kerianic à Dinan. Il fut élève au lycée Émile Zola de Rennes.
Monument de la Déportation et de la Résistance, place du général Leclerc en Dinan
Plaque du lycée Émile Zola,
rue Janvier à Rennes
(Ille-et-Vilaine)
Alphonse LE PAPE, né le 8 février 1926 à Le Guiler en Lanrodec, demeurant à Clos Goujon en Plélo, boulanger à Plélo.
L'inconnu X est probablement originaire de Bourbriac, un camarade de Briac BLANCHARD du nom d'Henri LE GAC, né le 24 juin 1922 à La Chapelle-Neuve, infirmier demeurant à Bourbriac, mais sa mère n'a jamais voulu admettre que c'était son fils.

3 juillet 1944
Le 27 juin 1944 vers 14 h 30, 7 FFI du maquis de Pont-Melvez étaient attablés dans le restaurant NICOLAS de Pont-Melvez lorsque 11 militaires Allemands firent irruption sans doute à la suite d'une dénonciation. Les FFI tentèrent de s'enfuir, un seul HULLEN réussira, un autre René FORESTIER sera blessé atteint par des balles allemandes, les 6 autres se rendirent.
Les 7 FFI venaient de réaliser des sabotages sur les lignes téléphoniques du secteur. Les 6 FFI arrêtés furent emprisonnés avenue de la Marne à Guingamp ils subirent pendant plusieurs jours d'affreuses tortures. Leurs corps furent retrouvés le 18 septembre 1944.
Marcel Jean Louis BERTHELOT, né le 25 juillet 1923 à Trégomeur, demeurant à Binic, célibataire. Une rue de Binic porte son nom.
Plaque du Lycée Notre Dame, 21 rue des Capucins en Guingamp
René Philippe FORESTIER, né le 26 juin 1924 à Guingamp, demeurant Guingamp. Il subit une amputation d'une jambe à Pédernec la veille de son assassinat suite aux séances de tortures.
Henri Marie PRUAL, né le 6 avril 1918 à Belle-Isle-en-Terre, sa famille demeurait rue Traousac'h à Guingamp, marié, brigadier de police à Vannes.
Plaque du Stade Charles De Blois, rue du Maréchal Joffre en Guingamp
Jean Félix TALLEC, né le 23 août 1923 à Guingamp, ancien marin de la Marine Nationale, demeurant à Guingamp.
Georges Yves HERVIOU, né le 11 juin 1925 à Guingamp, célibataire.
Jean-Marie BUREL, né le 13 décembre 1921 à Plouhinec dans le Finistère, demeurant au bourg de Plouhinec, arrêté dans un Hotel restaurant de Guingamp, son corps fut exhumé le 18 septembre 1944.

André OFFRET, né le 19 août 1923 à Kermoroc'h, demeurant à Pont-Couénnec en Louannec, marin pêcheur, son corps fut retrouvé sur la commune de Brélévenez le 24 août 1944. Arrêté le 30 juin 1944, à Saint-Laurent près de Bégard, avec trois autres camarades, un Allemand l'ayant vu dissimuler dans un champ de pommes de terre une arme dont il était porteur. Pour disculper ses camarades, il prend tout à sa charge ce qui leur permettra d'être remis en liberté. Transféré à Pédernec, puis à la Maison de la Pépinière en Plouaret, où il est sauvagement torturé.
Monument du Guillors en Louannec
Voir article de Ouest-Eclair du 19 juillet 1944

8 juillet 1944
Deux civils abattus le 8 juillet 1944 par les Allemands au cours d'une opération de police au Champ Blanc en Servel :
Auguste BLA, 29 ans, originaire de Tonquédec, cultivateur employé de Monsieur LE BAIL, demeurant à Keradrivin-Bihan en Servel, célibataire, son corps dissimulé derrière un tas d'ajoncs fut découvert par Madame QUEFFEULOU.
Jean LE BIVIC, 19 ans, cultivateur, demeurant à Park-Névez en Pleumeur-Bodou, célibataire.
Après avoir été arrêté il tenta de s'enfuir à travers un champ de blé, les chiens des allemands le retrouvèrent, il fut abattu sur place.

10 juillet 1944
Trois civils arrêtés par les Allemands, le dimanche 9 juillet 1944, à Minihy en Servel. Emmenés au Champ-Blanc, les poignets enchaînés avec du fil de fer barbelé, où ils attendent l'arrivée de trois civils arrêtés à Trébeurden (François LE FAUCHEUR, François LE JAN et Louis OLLIVIER). Assassinés par les Allemands au camp d'aviation de Servel après avoir subi d'horribles tortures, leurs corps seront retrouvés, le 13 août 1944 dans une fosse.
Denis Marie AUREGAN, né le 29 décembre 1919 à Servel, cultivateur, célibataire, demeurant à Saint-Nicodème en Servel.
Arrêté vers 20 heures à Minihy chez son camarad'Yves Marie LE MANACH a qui il rendait une visite.
Yves Marie LE MANACH, né le 7 décembre 1921 à Ploubezre, cultivateur, célibataire, demeurant à Minihy en Servel.
Yves Marie QUEFFEULOU, né le 11 avril 1920 à Servel, cultivateur, célibataire, demeurant à Minihy en Servel. Il était allé à Beg-Léguer chez un camarade Monsieur TALBOT pour voir un poulain. Revenant tranquillement vers 20 heures, il est arrêté avec Denis AUREGAN et Yves LE MANACH. C'est celui qui fut le plus martyrisé, il ne fut reconnu que par les vêtements qu'il portait. Ses testicules avaient été coupées et mises dans sa bouche cousue par du fil de fer.
Sépulture de trois civils, cimetière de Servel en Lannion

Trois civils arrêtés par les Allemands le dimanche 9 juillet 1944 alors qu'ils étaient paisiblement installés dans un débit de boissons à Croas-Golou plus connu sous le nom "Le Corsaire" en Trébeurden chez François LE FAUCHEUR. François LE JAN est venu ce 8 juillet 1944 chez son neveu François LE FAUCHEUR débitant de boissons à Croas-Golou en Trébeurden pour y passer quelques jours. D'après un témoin présent sur les lieux : vers 15 heures, une partie de boules se déroule rassemblant dix à quinze personnes, et à laquelle assiste sur le bord de l'allée, un soldat allemand. Vers 17 heures, un groupe d'allemands à bicyclettes, arrivent de Trébeurden allant en direction de Servel. Après le passage du groupe de cyclistes, le soldat allemand présent au bord de l'allée de boules, tire un coup de feu en l'air sans raison apparente, puis s'enfuit à travers le bois de Pleumeur-Bodou. Le groupe de cyclistes s'est-il cru attaqué par un ou plusieurs "terroristes" ?
D'après Madame QUEFFEULOU, ce groupe de cyclistes rentrait de Pommerit-Jaudy où il subit de nombreuses pertes (lors d'un combat les opposant aux maquisards de la compagnie FTPF Roger BARBE) Vers 18 heures, une quarantaine de soldats allemands venant de la direction de Servel et de Beg-Léguer, arrivent sur les lieux, ils défoncent la porte d'entrée du café de Monsieur LE FAUCHEUR et en expulsent tous les occupants, excepté un bébé. Les personnes sont maintenues allongées à terre durant la durée de la perquisition. Les Allemands menacent d'arrêter tout le monde et d'incendier la maison. Puis ils quittent les lieux et partent en direction de Trébeurden. Vers 20 heures, ils reviennent, accompagnés de SS, stationnés à Trébeurden, et arrêtent les trois hommes : François LE FAUCHEUR, François LE JAN et Louis OLLIVIER, auxquels ils font traverser la route. Deux officiers allemands font sortir Madame LE FAUCHEUR pour la questionner dans l'allée de boules, l'un d'eux la menace en lui posant un pistolet sur la tempe. Leurs menaces sont mises à exécution, dans une grange ils récupèrent un bidon d'essence, en déversent le contenu et mettent le feu au débit de boissons qui est complètement détruit sous les yeux de tous. François LE FAUCHEUR, François LE JAN et Louis OLLIVIER sont transportés, tous les trois, en camion, les mains liées, jusqu'au terrain d'aviation de Servel et assassinés par les Allemands le 10 juillet 1944. Leurs corps seront retrouvés le 13 août 1944. Ils avaient tous été horriblement torturés, le médecin estima que la mort remontait, environ, au 10 juillet.
François LE FAUCHEUR, né le 1er mars 1922 à Buhulien, débitant de boissons à Croas-Golou en Trébeurden, marié un enfant, demeurant Trébeurden.
François Marie LE JAN, né le 25 octobre 1898 à Ploubezre, demeurant au Boutil en Buhulien, marié un enfant, tenancier d'un petit débit de boissons au Boutil et employé de magasin de grains occasionnel chez RAZUREL à Lannion.
Louis Hyacinthe OLLIVIER, né le 27 juin 1903 à Guingamp, demeurant à Crec'h-Meur en Trébeurden, prisonnier, évadé d'Allemagne, célibataire, employé de François LE FAUCHEUR.

Deux résistants exécutés à une date indéterminée
Henri Fabien KERAMBRUN, né le 27 février 1922 à Lézardrieux, demeurant Lézardrieux, déserteur de l'armée de Vichy.
Arrêté par les Allemands le 26 mai 1944 au cours d'une mission dans le train entre Guingamp et Carhaix sur le département du Finistère.
Son corps fut retrouvé le 16 août 1944.
André FAUCHEUX, né le 25 avril 1922 à Paris, demeurant à Ploumanac'h en Perros-Guirec, capturé par surprise le soir du 9 juillet 1944 après le combat de Coat-Névénez en Pommerit-Jaudy, son corps fut découvert le 28 août 1944 sous 15 centimètres de terre dans une fosse à ordures à Pommerit-Jaudy, il était affreusement torturé (épaules et bras brisés).
Sépultures du Carré du Souvenir, cimetière de La Clarté en Perros-Guirec
Patriote inconnu.

Deux résistants FTPF de la compagnie Gabriel Péri de Perros-Guirec, assassinés le 23 juillet 1944 à Gweradur en Pleumeur-Bodou, leurs corps furent exposés, pendus à un arbre, et restèrent ainsi pendant trois jours sous la contrainte. Le 10 août 1944, ils furent retrouvés à moitié ensevelis puis inhumés dans leur commune d'origine. Leurs noms ne figurent pas sur ce monument, une stèle leur est consacrée à Gweradur en Pleumeur-Bodou :
Jean DAGORN, né le 26 septembre 1918 à Perros-Guirec, demeurant rue Ty-Huellan en Perros-Guirec.
François Marie PRIGENT, né le 20 février 1908 à Morlaix, demeurant à Sainte-Anne en Trégastel.
Stèle de Jean DAGORN et François PRIGENT, Pen-ar-Guer en Pleumeur-Bodou