Les
trois FTPF sont arrêtés lors d'une rafle à Squiffiec dans
la nuit du 8 au 9 mai 1944, et dénoncés par Jean-Marcel
COTTIN, demeurant rue Côte-à-Moussu à Saint-Brieuc. Le traître
a été exécuté le 24 mai 1944 par les camarades de
Paul BERNARD après jugement de plusieurs chefs de maquis environnants :
Paul
Philippe BERNARD, né
le 28 avril 1925 à Kermoroc'h, demeurant à Runelec en Squiffiec,
célibataire, marin démobilisé
après le sabordage de la flotte à Toulon au mois de novembre 1942.
A participé à de nombreuses actions contre l'ennemi. Arrêté
pour avoir hébergé un réfractaire et pour détention
d'armes. Emprisonné à Guingamp et horriblement torturé. La
mère de Paul BERNARD, Madame BERNARD Marie-Rosalie née LE
BOUR le 15 août 1887 à Kermoroc'h, arrêtée en même
temps que son fils, emprisonnée à Guingamp puis à Rennes,
déportée le 1er août 1944 vers l'Allemagne, son convoi ne
put arriver à destination ; elle fut libérée en septembre
1944 à Giromagny dans le Territoire de Belfort.
Paul BERNARD sera condamné
à mort avec Charles QUEILLE de Guingamp le 18 mai 1944 par jugement du
tribunal militaire allemand de la 266e Division d'Infanterie pour
activités FTP. Les deux condamnés ont été fusillés,
le 18 mai 1944, à 18 heures au terrain d'aviation de Servel près
Lannion.
autre lieu de mémoire
Monument
du camp d'aviation de Servel en Lannion
Jean
Ernest François Marie LE MONIER, né
le 30 décembre 1920 à Squiffiec, demeurant rue des Ecoles à
Squiffiec. Interné à Rennes.
Déporté début
du mois d'août 1944 au camp de concentration de Buchenwald où il
décède le 2 mai 1945. Ses cendres ont été déposées
au cimetière du Struthof en Alsace.
autre lieu de mémoire
Monument
du Collège Anatole Le Braz, 46, rue du 71ème Régiment d'Infanterie
en Saint-Brieuc
Marcel LE PAPE, né
le 9 décembre 1924 à Squiffiec, demeurant à Squiffiec, arrêté
chez ses parents à Squiffiec, emprisonné à la maison d'arrêt
de Guingamp puis interné à Rennes.
Interné à Compiègne
dans l'Oise, déporté au camp de concentration de Neuengamme près
de Hambourg en Allemagne à partir du 31 juillet 1944, Kommando Brême
Farge, matricule 39487. Décédé le 10 février 1945.
autre lieu de mémoire
Plaque
de quatre FTPF, Mairie de Squiffiec

François
BLEJEAN, né le 7 novembre 1906 à Plougonver,
demeurant à Kerantoupet en Squiffiec.
Soldat au 248ème Régiment
d'Infanterie, décédé le 19 décembre 1944 à
Brandeburg en Allemagne.
Jean GAUTARD,
né le 14 avril 1921 à Squiffiec, demeurant à Squiffiec, célibataire.
Quartier-Maître
canonnier, trouvé noyé dans la baie du carénage le 15 décembre
1941 à Fort de France en Martinique.
Monument
du boug de Landébaëron
Marcel HUONNIC, né
le 4 janvier 1921 à Squiffiec, cultivateur à Landébaëron.
Résistant tué au combat lors de la Libération de Plouëc-du-Trieux
le 4 août 1944. autre lieu de mémoire
Plaque
des quatre FTPF, Mairie de Squiffiec
Monument du bourg
de Plouëc-du-Trieux
Monument de la Résistance
du bourg de Landébaëron
Ollivier LANCIEN,
Jean François LE FRIEC,
né le 28 septembre 1922 à Squiffiec, célibataire demeurant
à Squiffiec.
Maréchal des Logis Chef, décédé
le 6 janvier 1946 à l'Hôpital d'évacuation motorisé
de Cholon en Cochinchine
Eugène PERCHEC,
né le 12 novembre 1903 à Bégard, demeurant à Kermaria
en Squiffiec.
Graisseur, décédé en mer le 23 janvier 1923
à bord du "Ville de Tamatave".
Jean
François PERON, né le 18 juin 1922 à
Feu-de-Breuil en Loudéac, demeurant la gare de Squiffiec.
Maître
électricien, disparu en mer le 18 décembre 1943 à bord du
sous-marin "Protée".
Jean TANGUY,
Robert KERLAU, né
le 30 novembre 1925 à Kermoroc'h, demeurant à La Croix Blanche en
Kermoroc'h. Le 14 juin 1944, dans l'après-midi, un convoi allemand venant
de Bégard en direction de Lanvollon trouve les routes encombrées
par des poteaux téléphoniques coupés durant la nuit. Furieux
les soldats arrêtent six jeunes gens dont Robert KERLAU qui, alité,
a tenté de fuir dans les champs à l'annonce de l'arrivée
des Allemands. Enfermé chez Monsieur Marc RAOUL à la Croix-Blanche
en Kermoroc'h, puis emmené vers minuit par le convoi, il est attaché
derrière celui-ci, le jeune Robert KERLAU étant atteint d'une maladie
pulmonaire ne pouvait suivre, c'est alors que les brutes nazies l'ont emmené
dans un champ et assassiné d'une rafale de mitraillette.

81
noms répartis sur 13 communes :
Il
est difficile d'affecter à chaque commune le ou les noms concernés,
on peut penser que ceux-ci figurent sur les Monuments aux Morts respectifs, parmi
eux des résistants FTPF et des civils.